LA MEME BATAILLE MENEE PAR GABRIEL PERI ET LUCIEN SAMPAIX




C'est la même bataille contre la trahison que mènent Gabriel Péri et Lucien Sampaix chaque jour dans L'Humanité. Péri, de son côté, fustige dès 1936 la duperie de la "non-intervention" en Espagne qui est "une réelle intervention en faveur de Franco" et favorise les plans de Hitler pour l'encerclement de la France.



Les campagnes de nos camarades Sampaix et Péri contribuaient largement à faire connaître la position du Parti Communiste pour sauver la paix par une politique ferme de sécurité collective, pour un véritable gouvernement de défense nationale s'appuyant sur le peuple français et en premier lieu sur le Front populaire " pour organiser la résistance économique, politique et s'il le fallait, militaire, aux agressions fascistes ".


En juillet 1939, Lucien Sampaix dénonce le scandale de l'acquittement des chefs de la Cagoule.


" C'est avec stupeur et indignation que le peuple de France apprendra la décision de justice prise hier à l'égard des plus monstrueux bandits de ce siècle...

" Comment ! On se contenterait de juger les hommes de main, les tueurs à la Filliol, et ceux qui ont organisé, commandé, dirigé les attentats et les crimes, ne seraient même pas inquiétés ?...

" Aujourd'hui, on veut faire échapper au châtiment les principaux responsables, ceux-là que, précisément, personne ne tenait à démasquer et qui ne le furent que grâce à la campagne de L'Humanité... (article du 5 juillet 1939.)


" Voilà donc où mènent les complaisances et la complicité du ministre envers les Cagoulards...

" Dès 1936, M. Daladier, alors ministre de la Guerre, n'était-il donc pas au courant du complot qui se tramait contre la France ? Faut-il lui rappeler certaines conversations au cours desquelles il nous promettait d'agir avec fermeté !...

" Ce qui n'a pas empêché M. Daladier, ministre de la Défense nationale, de laisser se développer le complot et aujourd'hui, en tant que président du Conseil, de couvrir les conjurés en leur accordant un non-lieu.

" Tout cela parce qu'il est prouvé que les chefs de la Cagoule étaient subventionnés par certains éléments du grand patronat français, en premier lieu M. Michelin, contre lequel on se refuse à agir.

" Parce qu'il est prouvé que les Cagoulards étaient en liaison avec Hitler et Mussolini, lesquels les ravitaillaient en armes, et qu'on ne veut faire nulle peine à Hitler et Mussolini...

" N'y a-t-il point même au gouvernement actuel des hommes qui furent du complot ?

" N'y a-t-il point, aux côtés de M. Daladier, des ministres qui furent les commensaux assidus de l'espion nazi Abetz ?... " (L'Humanité du 6 juillet 1939.)


" Au nombre des personnalités qui rencontrèrent autrement que "par hasard " M. Abetz, on remarque... M. Benoist-Méchin ", qui " est plus que jamais à la disposition de l'ambassade d'Allemagne et même de MM. Goering et Goebbels auprès desquels il doit se trouver à l'heure actuelle...

" Notons en passant que Match dans lequel écrit M. Benoist-Méchin, appartient à M. Prouvost, propriétaire de Paris-Soir...

Abetz est expulsé. Cet espion a regagné provisoirement son antre de la Wilhelmstrasse.

Mais ses amis et complices agissent toujours en plein cœur de Paris.

" N'y a-t-il donc de la place en prison que pour les grévistes du 30 novembre?"
( 8 juillet 1939)